LE DOMAINE (particulier) | Le Domane d'Amareins

Histoire et héritage

Une terre et ses gardiens

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Le Berceau des Druides

Une Épopée dans le Val de Saône

Dans un paisible vallon caché du Val de Saône, le Domaine d’Amareins établit son nid, au fil des siècles, dans un écrin de verdure. Au commencement, attirés par les flux d’énergie jaillissant de la terre nourricière, l’histoire raconte que les druides se rassemblaient en ce lieu, le considérant comme une source précieuse. Afin de s’installer dans cette enclave cernée par les eaux, les anciens, érigèrent une « poype », élevée peu à peu grâce à la terre prélevée sur le sol sablo-argileux du « champ des sables », situé à 300 mètres. Les charrettes, tirées par leurs robustes boeufs, franchissaient alors un modeste pont de bois au-dessus de la rivière de « l’Appeum », transportant la matière première qui deviendra les fondations d’une demeure fortifiée au XIIIe siècle. Cette modeste forteresse, probablement construite en bois à cette époque, se révéla essentielle pour protéger les habitants d’Amareins des rigueurs de leur environnement.

Conflits et Convergences

Les Luttes Territoriales à Amareins

Au fil des siècles, Amareins fut le théâtre d’une rivalité territoriale entre le comte de Savoie, dont l’influence s’étendait théoriquement jusqu’à la Saône, et les seigneurs de Beaujeu, de l’autre côté du fleuve. Dans cette lutte parfois teintée de conflits armés, la chapelle d’Amareins, centre névralgique de la paroisse à l’époque, se trouva au coeur des tensions. Le 23 octobre 1448, une décision fut prise pour apaiser les querelles, avec l’accord des deux parties pour désigner un vicaire chargé de la cure. Les emblèmes des familles de Bourbon et de Savoie furent affichés ensemble dans l’église, symboles d’une union préservée malgré les différends. Ainsi, le logo du Domaine, adopté en 2018, arbora la devise « Domaine d’Amareins, terre de lien », rappelant cette volonté de rassembler plutôt que de diviser.

Édifier pour Résister

Les Fortifications d’Amareins au Temps des Guerres

Au milieu des tourments des guerres de religion qui ensanglantèrent la vallée de la Saône en 1571, la famille du Rosset entreprit des travaux de fortification, érigeant des remparts, des fossés et des douves pour assurer la sécurité des habitants. C’est à cette époque que fut vraisemblablement édifiée la tour carrée de la cour du château, témoignant de cette période tumultueuse. Pour marquer la fin de ces affrontements, le pont-levis fut érigé en 1611, annonçant une ère de paix retrouvée. Au cours du XVIIe siècle, le Domaine d’Amareins appartient à Barthélémy Gueston fils de Philippe, secrétaire du roi et échevin de Lyon et en 1682 la « Grande Mademoiselle », souveraine de Dombes, cousine germaine du roi Louis XIV, obtient la réunion de la terre d’Amareins à sa souveraineté des Dombes.

Renaissance et Réceptions

L’Évolution de la Maison-Forte

En 1796, le Domaine d’Amareins passa entre les mains de la famille des actuels propriétaires, les Chamarande. Henri Baudrier, descendant de cette lignée, entreprit en 1875 une vaste entreprise de rénovation, transformant la modeste maison-forte en une élégante résidence, véritable château, destiné à accueillir des réceptions, en agrémentant de deux corps de bâtiments ; un pour le personnel, l’autre pour les chevaux avec les hippomobile et les cochers.

L’Âge d’Or des Vignobles

Au XVIIIe siècle, les terres avoisinantes étaient parsemées de vignobles, s’étendant sur 1200 hectares, et le Domaine d’Amareins comptait parmi les prestigieux vin de Bourgogne. La fin du siècle vit l’arrivée du Phylloxera, ce fléau destructeur qui ravagea les vignobles de France. Dans la vallée de la Saône, les sols argilo-limoneux furent alors reconverties principalement à des fins agricoles, même si la tradition vinicole perdura sur la propriété jusqu’en 1986, avec le pressoir toujours exposé dans le lieu de réception.

Héritage et Continuité

La Dynastie des « Varax »

Une nièce d’Henri Baudrier hérite de la propriété et scelle son destin en épousant Louis de Varax. Ainsi s’amorce l’ancrage du domaine dans la lignée de la famille « de Varax », un héritage qui perdure depuis plus d’un siècle. Entre 1906 et 1951, le Domaine fut confié à un régisseur, transformant la cour en un paisible pré où gambadaient des lapins, tandis que les marais du parc accueillaient des troupeaux de vaches. En 1951, le Domaine d’Amareins retrouva une nouvelle vie avec l’arrivée d’un couple dévoué, Humbert et Béatrice de Varax, qui oeuvrèrent sans relâche pour valoriser Amareins à travers l’entretien du lieu mais aussi la rénovation de la chapelle, la création de l’école du village et l’animation de la vie sociale locale, laissant ainsi une empreinte indélébile sur ce lieu qu’ils chérissaient tant.

Un Nouveau Chapitre

L’Avènement de la Famille de Bruno

En 2012, la famille décida de transmettre le flambeau à la famille de Bruno, qui entreprit alors un ambitieux projet de rénovation. En 2016, une nouvelle tour vit le jour, rendant la partie ouest du château plus accueillante, et en 2022, un site de réception fut inauguré dans le but de perpétuer la tradition du Domaine. Bruno se considère comme un passeur de mémoire et de projets, ancrant ainsi le Domaine dans une vision appelée « SAFE » : Social, Amical, Familial et Environnemental. Cette vision se reflète dans le logo du Domaine, représentant deux girouettes pointées vers le ciel, et dans la devise « Domaine d’Amareins ; terre d’accueil et de lien », incarnant l’esprit d’unité et de partage qui anime ce lieu chargé d’histoire et de traditions.

Terre d’accueil et de lien

Au coeur de la nature, le domaine d’Amareins est bordé de 150ha dont 30% en agriculture biologique.

Nous avons rénové des murs en argiles séchés qui permettent de garder la fraicheur l’été et la chaleur l’hiver, avec des matériaux naturels, nobles, trouvés sur place (pierre, bois, fer, brique, terre cuite).

Avec votre aide, nous pratiquons le tri sélectif pour les déchets.
Responsable de notre planète aussi par le coeur, nous dédions certains jours de l’année à un accueil social, auprès de démunis de la rue (Maison Lazare), de personnes en situation de handicap (l’Arche), de scouts, d’enfants de la commune, de pompiers (pour leur entraînement) ou bien d’évènements caritatifs.